La politique culturelle du Québec
Un plan d’action bien accueilli; mais des questions demeurent !
C’est habité par un sentiment partagé que RIDEAU, le Réseau indépendant des diffuseurs d’événements artistiques unis, accueille les grands principes de la Politique culturelle et de son plan d’action, dévoilés ce matin par le premier ministre Philippe Couillard et la ministre de la Culture et des Communications, Marie Montpetit.
RIDEAU salue chaleureusement la hauteur des investissements financiers confirmés ce matin dans le plan d’action, ce qui témoigne de la reconnaissance du secteur par le gouvernement. L’association se réjouit aussi de l’augmentation des budgets du CALQ et demeure confiante qu’une part notable de celle-ci sera consacrée à soutenir les diffuseurs pluridisciplinaires du Québec. Elle se réjouit aussi de la volonté du gouvernement de travailler à l’amélioration des conditions socio-économiques des travailleurs culturels. Enfin, elle est ravie de la volonté du gouvernement de poursuivre son soutien au virage numérique.
RIDEAU déplore toutefois que nulle part dans le plan d’action l’on ne mentionne les lieux de diffusion de spectacles professionnels comme un incontournable du rayonnement de la culture, malgré le souhait du gouvernement de renforcer cette action dans la mesure 14. « Cela nous dit qu’on a encore du chemin à faire pour la reconnaissance de notre travail », mentionne Julie-Anne Richard, directrice générale de RIDEAU. « Il nous reste maintenant à vérifier si le CALQ dédiera une partie d’argent neuf à des mesures de soutien à notre secteur. »
Culture-éducation
RIDEAU reste aussi perplexe quant aux mesures mises de l’avant pour favoriser le maillage entre la culture et l’éducation. Si l’association salue la volonté manifeste du gouvernement de resserrer les liens entre ces deux secteurs, elle constate que de nombreuses questions demeurent quant à la forme que cela prendra concrètement. « On comprend pour l’instant qu’il n’y a pas d’argent neuf pour soutenir la fréquentation des arts en milieu professionnel durant les heures de classe, or c’est la pierre d’assise d’un réel maillage culture-école », de s’inquiéter Julie-Anne Richard.
Un avenir incertain
Le dépôt tardif de la Politique culturelle inquiète enfin RIDEAU. En effet, la fin imminente de la session parlementaire et la période électorale qui suivra laissent à penser que sa mise en œuvre pourrait être compromise. Il sera d’autant plus intéressant d’en connaître davantage sur les engagements des autres partis politiques. Quoi qu’il en soit, cette Politique constitue désormais un seuil minimal d’investissements à atteindre.
Partout, la culture ! - Politique culturelle du Québec
Plan d'action gouvernemental en culture 2018 - 2023